blanc sur blanc ——————— blanc —————— le sol ———— ;
et je suis encore l'Aveugle qui marche sur le surplus du mot,
qui piétine l'inconfort pour adjoindre des pierres dans la pierre ;
depuis la cécité nucléaire, je résiste
blanc sur blanc ——————— blanc ——————— l'arbre ———— ;
serrés dans la paume des mains,
nous vacillons sur le socle du doigt ;
lutter, s'extraire des rides pour faire rire le corps et s'effeuiller
blanc sur blanc ——————— blanc ——————— le feu ———— ;
peut-être serait-il mieux de se consumer,
mais éclaircir une évidence c'est aussi savoir se contredire ;
où désunir les marges pour qu'enfin pèse la lumière
blanc sur blanc ——————— blanc ——————— l'eau ———— ;
aussi seul que le monde, il existe un isthme à la frontière du refus,
un excédent de soif à l'écart du poème ;
avec tout de l'amour pour s'inonder, se distendre et finir
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